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Soirée musicale « Sous le ciel de Paris » le 30 juillet 2020
Le 30 juillet la soirée musicale « Sous le ciel de Paris » dédiée au 75e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique s’est tenue au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe à Paris.
Dans son mot de bienvenue le Directeur du CSCOR, Ministre-conseiller des affaires culturelles de l'Ambassade de Russie en France Leonid Kadyshev a souligné l’importance de préserver la mémoire sacrée de la guerre faisant partie intégrante de la conscience nationale et soudant les générations des compatriotes aussi bien en Russie qu’à l’étranger. La Patrie se souvient du rôle considérable des hommes et des femmes russes, leurs exploits au sein de la Résistance en France.*
La soirée musicale a commencé par la vidéo avec l’interprétation de la chanson « La Guerre sacrée » que le public russo-français entendait pour la première fois dans sa version française. L’auteur de la traduction – l’actuel Ambasadeur de la République du Kazakhstan en France Jean Galiev – a été salué en tant qu’invité d’honneur.
La suite réservait de nombreuses prestations spectaculaires. Christelle Loury, Vladimir Yemets et Ivanna Nechay ont interprété les chansons de l’époque de guerre (« Nous avons besoin d’une victoire », « Sombre la nuit », « Smouglianka », « Katioucha », « Requem » de Marina Tsvetaeva) et les chansons de la grande Edith Piaf (« Padam », « Mon grand Paris »). L’artiste émérite de la Russie Svetlana Panova a touché les spectateurs par la danse « Le foulard bleu ». Le duo de Yuri Kuroda (violon ) et d’Olga Averianova (piano) a interprété des préludes sublimes et une romance-extrait du film « Ovod » de D.Chostakovitch.
Le concert a été complémenté par des vidéos évoquant les principaux jalons de la Seconde Guerre mondiale et rendant hommage aux soldats, partisans et travailleurs à l’arrière front, les pages glorieuses de la fraternité d’armes russo-française au sein de Normandie-Niemen.
La deuxième partie du concert qui s’est tenue dans la cour du CSCOR a agréablement surpris les invités : sous le ciel de Paris, dans l’ambiance amicale et décontractée le public a été invité à apprécier la magie de la valse et à voir d’autres numéros musicaux préparés par les artistes : les chansons célèbres russes et françaises ainsi que les mélodies populaires tirées des films soviétiques.
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Mot de bienvenue de Leonid Kadyshev, Directeur du Centre, Ministre-conseiller des affaires culturelles de l'Ambassade de Russie en France
Pour celles et ceux qui sont nés en URSS la mémoire de la Grande Guerre patriotique est sacrée. Cette mémoire faisant partie de la conscience nationale nous unit tous. Nous n’oublierons jamais les souffrances endurées lorsqu’on se battait pour la victoire. Nous nous engageons à faire perdurer ces mémoires afin qu’elles restent dans les cœurs et les âmes des générations à venir.
La mémoire de la guerre est sacrée puisqu’il n’y a pratiquement pas une seule famille qui n’ait été épargnée par ce fléau. Le nombre officiel de victimes frôle 27 millions dont 13 millions sont des pertes civiles. Les statistiques des anciennes républiques soviétiques témoignent de l’ampleur de l’hécatombe : la Biélorussie a perdu 25% de sa population, l’Ukraine – 16%, la Russie – 13%, le Kazakhstan – 11%.
Nous rendons hommage également à toutes celles et tous ceux qui, indépendamment de leur nationalité, étaient des ressortissants de la grande Russie historique unifiée, à toutes celles et ceux qui sont partis à l’étranger et, avec leurs familles, y ont été pris au dépourvu par la guerre.
Il y a 100 ans la France est devenue le pays étranger accueillant le plus grand nombre d’immigrés russes ayant fuit la révolution de 1917. On y comptait à l’époque à peu près 400 mille personnes. Pour la plupart des russes à l’étranger la guerre éclatée est devenue une tragédie. C’est l’existence de notre pays, notre civilisation, notre culture qui étaient en jeu.
Il n’est pas sans rappeler que nos compatriotes étaient parmi les premiers à joindre les rangs de la Résistance. Nous rendons hommage aux héros dont les exploits sont à jamais inscrits dans l’histoire de ce mouvement.
Il y a eu un événement charnier décisif pour la France comme pour la Russie – un sursaut quand toute la nation a réalisé l’ampleur de la tragédie et a entendu l’appel à la lutte acharnée. Pour les français c’était l’appel du général de Gaulle. En Union Soviétique le même rôle revient à une grande chanson mobilisatrice « La Guerre sacrée ».
Jusqu’à assez récemment, les personnes ne parlant pas russe ne connaissaient cette chanson que par sa mélodie. Ses traductions étaient assez sommaires. Ce soir elle sera présentée au grand public en sa version française. La traduction a été faite par Jean Galiev, ambassadeur de la République de Kazakhstan en France. L’enregistrement a été utilisé par nos collègues kazakhs lors des cérémonies officielles consacrées au 75e anniversaire de la Victoire.
Au nom du CSCOR je tiens à remercier tous les artistes qui ont rendu possible ce concert. Un grand merci à Vera Medvedeva, présidente de l’association « Le Dialogue européen », dont l’initiative, l’enthousiasme et la persévérance ont assuré le succès de ce concert dans le cadre du festival «Sous le ciel de Paris» soutenu par le Centre de la coopération internationale du gouvernement de Moscou.