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« Nadia Léger. L’histoire extraordinaire d’une femme de l’ombre » Conférence sur l’artiste-peintre et présentation du livre-album éponyme de A.du Chatenet
Les invités du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe à Paris ont eu le plaisir, le 19 septembre, d’assister à une discission enrichissante et haute en couleur sur la vie et l’œuvre de l’artist-peintre russo-français Nadia Léger (Khodassevitch de son nom de jeune fille).
Née dans une famille paysanne pauvre à l’ouest de Russie Nadia ressentait depuis son enfance une envie irrésistible de peindre. Ayant obtenu une formation artistique en Russie et en Pologne elle est partie en 1925 à Paris où son style orginal s’est finalement formé dans l’atelier du peintre Fernand Léger. Elle est devenue la fidèle compagne, puis l’épouse du grand maitre tout en restant à son ombre sur le plan artistique.
Dans son mot de bienvenu le directeur du CSCOR, Ministre-conseiller de l’Ambassade de Russie en France L.Kadyshev a noté que le parcours artistique original de Nadia Léger ainsi que sa vie personnelle sont un témoignage de l’entrelacement et d’enrichissement mutuel des cultures des nos deux peuples. Les œuvres de l’artiste à différentes étapes de sa biographie reflètent non seulement son riche monde intérieur, mais aussi incitent à réfléchir sur catégories éternelles du bien et du mal, de l’amour et de l’espoir.
Elle est toujours restée étroitement liée à la Patrie en maintenant des relations étroites avec de nombreuses personnalités culturelles de l’URSS et en contribuant à l’organisation des tournées des artistes soviétiques dans les pays européens.
Le récit de la vie de Nadia Léger ainsi que de ses activités artistiques se déroulait sous la forme d’interventions fascinantes et hautement professionnelles des chercheurs invités. Aymar du Chatenet, l’éditeur et l’organisateur de la conférence, en présentant son livre volumineux sur l’oeuvre de Nadia Léger (IMAV Editions), a parlé avec enthousiasme des grandes étapes de son parcours et a regretté la faible notoriété de cette personnalité extraordinaire. L’ayant-droit de l’artiste, sa petite fille Nathalie Samoïlov a partagé ses chaleurux souvenirs des rencontres avec Nadia. Les journalistes Sylvie Buisson et Catherine Aventurier ont apporté des commentaires détailles de sa vie. Une découverte pour beaucoup d’amateures était une analyse de la manière de peinture de Nadia Léger, présentée par l’historien Benoît Noёl. En parlant de certaines de ses toiles il a mis en relief des traits communs avec d’autres artistes de renom mais aussi ses particularités individuelles. Passionnante était le récit de Jean du Chatenet sur la rôle de Nadia en tant que gardienne du patrimoine artistique de son mari Fernand Léger. C’est grâce aux initiatives et efforts personnels de Nadia que la France a retrouvé le musée commémoratif Fernand Léger à Biot.
La discussion a fait cristalliser la conclusion sur l’originalité de Nadia Léger – une personnalité forte, fidèle à ses idéaux et principes de vie, une artiste brillante et talentueuse, dont le patrimoine restait injustement presqu’à l’oubli, «à l’ombre». Les intervenants et les invités étaient unanimes à exprimer l’espoir que la découverte du riche monde spirituel de Nadia Léger serait une impulsion pour des recherches scientifiques sérieuses sur son œuvre ainsi que pour une large présentation de ses toiles au grand public.