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La rétrospective « Le renouveau du cinéma soviétique. 1953-1968 »
La bonne tradition au CSCOR de consacrer le mois d'août à la projection de films emblématiques du cinéma russe se poursuit. Cette année, nous avons présenté au public la rétrospective « Le renouveau du cinéma soviétique. 1953-1968 » organisée en collaboration avec le Gosfilmofond (Fond national pour la sauvegarde, la conservation et la diffusion du patrimoine cinématographique russe).
La période choisie a eu un grand impact sur le développement de la production cinématographique nationale. Les œuvres de cette époque, reflétant les changements initiés par les autorités du pays, ont ouvert pour les spectateurs soviétiques un nouvel espace de perception de la réalité y compris spirituelle. Les films des années 1960 se distinguaient par une vive empreinte de l'individualité du réalisateur, de gros plans personnalisés et collectifs, qui forment une sorte de portrait composé de la génération.
Pour rendre hommage aux contributions créatives de cette époque, le Centre a opté pour des films de différents genres, qui ont tous incontestablement marqué l'histoire du patrimoine culturel national et mondial.
La rétrospective s'est ouverte avec le long métrage emblématique de Marlen Khoutsiev, « J'ai 20 ans », lauréat du Festival international du film de Venise. L’histoire de la jeune génération de l'après-guerre incarne les traits particuliers du cinéma des années 1960 : quête existentielle, tournage avec lenteur flottante de la camera, préférence pour le décor naturel et les sonorités plus feutrées.
Le film merveilleux d’Alexandre Roou « Les Soirées du hameau près de Dikanka » d’après la nouvelle de Nikolaï Gogol « La nuit de la veille de Noël » a constitué un maillon logique de la rétrospective. Ce conte de Noël pour adultes et enfants transmet avec charme l’aura des traditions et coutumes populaires de la nuit la plus magique de l'année.
Le temps n'a aucun pouvoir sur le chef-d'œuvre du cinéma soviétique réalisé par Tatiana Lioznova – « Trois peupliers, rue Pliouschikha ». Ce film chaleureux et lyrique raconte comment s’éveille un cœur humain qui aspire à des sentiments vrais et profonds. La chanson « La tendresse », considérée depuis la sortie de ce long métrage comme un vrai hymne à l'amour, constitue un moment fort du film sur le plan émotionnel.
Le voyage cinématographique au milieu du XXe siècle s'est terminé sur une note légère, avec la comédie pétillante d’Andreï Toutychkine, « Mariage à Malinovka », l’adaptation de l’opérette du même nom de Boris Aleksandrov. Les brillants dialogues ont fait du film une source inépuisable de citations populaires. L'humour, propre à ses personnages, a été une raison de plus expliquant sa propulsion fulgurante à la cinquième place parmi les films soviétiques de tous les temps en nombre d’entrées.
Toutes les œuvres présentées ont permis au public de comprendre l'esprit créatif de l'époque, apprécier la palette d’effets visuels et la diversité de genres du cinéma soviétique qui a exercé une grande influence sur le développement du cinéma mondial.